UrbEx

Projet UrbEx

Tout comme la photographie “capture” une image, un instantané d’une situation, la corde capture et contraint, elle aussi.
Capturer la contrainte est donc le credo de cette démarche visant à restituer dans un univers graphique âpre et expressionniste l’essence même de la contrainte.
La corde, élevée au rang d’art dans les cultures orientales, permet de “figer”, de contraindre à immobilité le sujet tel un procédé photographique appliqué au réel.
Malgré cette cohésion entre le fond et le support de l’oeuvre, cette demarche joue également sur les oppositions : opposion entre la chaleur d’un nu féminin et la froideur du noir/blanc, opposition entre la tension charnelle des situations et la désespérance de lieux abandonnés.
Plaqué dans un univers quasi-nihiliste, de bâtisses délabrées, la moiteur érotique des poses prend des airs échappatoire à un univers sombre, carcéral et dénué de vie. La corde, outil de contraite, devient, paradoxallement, un objet salvateur permettant d’échapper à l’oppression d’un environement sans issue.
A travers une sorte d’expressionisme de la chair, la contrainte se percoit, ici, comme la voie salvatrice qui ouvre la voie d’une certaine libertée sexuelle.
Enfin, l’érotisme de cette chair nue et offerte se trouve, sublimé par le décor brut et délabré, la pierre brute magnifiant et transcendant la féminité de ce corps “pris au piège”.
Le spectateur devenant, de fait, le témoin, lui aussi contraint, de cet érotisme carcéral mais libérateur.

Photos du projet UrbEx


page wikipédia sur l'urbex : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exploration_urbaine


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