Rope training

Il y a ces cordes sur mes bras. Il y a le temps qui s'étire, le rythme lancinant des cordes qui me berce. Le harnais finit, Il me demande de m'allonger.
Les yeux se ferment d'eux-même mais ils l'étaient sans doute déjà.
La corde passe en étrier sur mon pied. J'aime ces jeux-là avec Lui, bercée de la sécurité d'une connaissance mutuelle. Je sais que Ses gestes ne sont pas des hasards.
Et que ces cordes-là, Il les passe/pense aussi pour moi.
Les yeux se ferment d'eux-même mais ils l'étaient sans doute déjà.
La corde passe en étrier sur mon pied. J'aime ces jeux-là avec Lui, bercée de la sécurité d'une connaissance mutuelle. Je sais que Ses gestes ne sont pas des hasards.
Et que ces cordes-là, Il les passe/pense aussi pour moi.
Le reste m'échappe, ma vague m'a emportée.
Un sursaut de conscience quand la corde enserre l'orteil du second pied, Il passe facilement la corde de cette manière sur le pied, je sais que ça Lui appartient, un geste de corde que j'associe à Lui. Il tend ma jambe en l'air pour la fixer à l'un des crochets du plafond et ramène finalement ma jambe dans Sa position favorite.
Je décroche, de nouveau.
Rappel à l'ordre, une main saisit mes cheveux. Rappel de la conscience qui sent que ce n'est qu'une corde. Maintenir la tête droite, menton tendu, yeux fermés mais fixés sur l'horizon, cela me renvoit systématiquement à la danse, ces histoires de "maintien".
Des cordes s'activent pour solidariser les liens de mes jambes avec celui de mes cheveux. Je sens la tension des cheveux en périphérie, je pourrais presque les compter tellement je les ressens précisément. J'équilibre la position en tirant sur les liens pour remonter mes jambes et diminuer la tension. La présence impérieuse des cordes efface l'univers, je dérive encore.
